

351 pages
ISBN 9788879873314
Centro Editoriale Valtortiano
Cet ouvrage rassemble différents extraits de chapitres, si ce n'est même des chapitres entiers de l'oeuvre de Maria Valtorta "L'Evangile tel qu'il m'a été révélé", qui révèlent la figure de Marie de Magdala. Une véritable biographie.
Sa beauté physique et son caractère indomptable, son rang social élevé, les membres de sa famille, le scandale de sa conduite libertine dans le milieu mondain des Romains, sa conversion qui n'éteint pas son tempérament passionnel naturel mais l'oriente d'un amour de perdition à l'amour salutaire...
Marie a environ 23 ans quand elle croise, en compagnie de quelques fêtards, Jésus en Galilée. Elle est grande, blonde, avec des "tresses grosses comme le bras, descendant jusqu’aux genoux". Sa voix de contralto, passionnée et chaude, est à l'unisson de son caractère fougueux. Sa beauté est servie par un regard très vif, des yeux et des mains splendides. Sa physionomie rappelle celle de sa mère, une sainte, selon l'avis de ceux qui l'ont connue (EMV 98).
Myriam, surnommée familièrement "Miri" par sa sœur Marthe, naît à Antioche de Syrie vers l'an 4, d'un père syrien, Théophile, gouverneur local de la province, et d'Euchérie, une judéenne de la lignée royale de David.
À Jérusalem, où ses parents s'installent, elle ne tarde pas à créer le scandale : "À peine pubère elle s'est montrée légère. Mais, depuis quatre ans !!!" rapporte Judas (EMV 98). Après son divorce (EMV 116.6), elle mène une vie dissolue à Magdala, dans la propriété qu'elle a héritée de ses parents, morts de chagrin. Elle y brûle sa vie en compagnie d'amants successifs et pousse l'un d'eux au meurtre par jalousie (EMV 183). Ce scandale permanent rejaillit aussi sur Lazare, son frère aîné, qui déserte son palais de Sion, à Jérusalem pour se réfugier dans la propriété de leur sœur Marthe, à Béthanie.
Mais les rencontres avec Jésus – dont celle, provocatrice, du Sermon sur la Montagne (EMV 174) - et certains évènements dramatiques, dont le meurtre qu'elle occasionne, l'amènent à évoluer. C'est pour elle, qui écoute cachée derrière un muret, que Jésus dit la parabole de la brebis perdue (EMV 233).
Sa conversion intervient au terme de combats internes violents, tout à son image (EMV 231.3) : elle se précipite chez Simon, le pharisien où Jésus dîne. Elle essuie de ses cheveux les pleurs qu'elle verse sur ses pieds (EMV 236). Bouleversée, elle se réfugie à Nazareth auprès de la Vierge Marie (EMV 237).
À partir de ce moment, elle rejoint le groupe des femmes-disciples qui suivent épisodiquement la troupe apostolique et l'aide de leurs biens. Son caractère fougueux, mis jusqu'ici au service de la vie dissolue, se retourne au service de Jésus avec la même intensité : elle affronte le mépris de ses anciens amants, l'hostilité grandissante du Sanhédrin, revit dans le délire de son frère Lazare mourant tout le mal qu'elle a fait. Elle connaît le dépouillement après la richesse : "Moi, je vous dis ce que vous ne savez pas : que tous les biens personnels de Marie (sœur) de Lazare sont pour les serviteurs de Dieu et pour les pauvres du Christ" (EMV 276).
Jésus confie à Lazare : "Sais-tu qui, parmi mes plus intimes, a su changer sa nature pour devenir du Christ, comme le Christ le veut ? Une seule : ta sœur Marie. Elle est partie d'une animalité complète et pervertie pour atteindre une spiritualité angélique. Et cela par l'unique force de l'amour" (EMV 587). Son impétuosité, la force de son amour, la position sociale qu'elle occupe comme protégée de l'administration romaine dont son père était issu, en font un personnage de premier plan dans l'Évangile comme dans l'œuvre de Maria Valtorta.
Elle choisit "la meilleure part" aux pieds de Jésus quand sa sœur Marthe s'active aux devoirs de l'hôtesse (EMV 377). Elle prophétise la Passion par l'onction de Béthanie. (EMV 586).
Les soins qu'elle procure à son frère mourant, sont l'occasion d'une dernière purification : dans son délire, Lazare lui fait revivre toutes les étapes douloureuses de son passé honteux (EMV 544). Jésus lui avait confié : "Tu es une des âmes que Satan hait le plus, mais tu es aussi une des plus aimées de Dieu" (EMV 485).
Impétueuse, elle tient tête au Sanhédrin, sur le Golgotha (EMV 609.10), par sa seule autorité. La même qui maintient le courage des femmes disciples dans les heures troubles qui suivent la mort de Jésus (du EMV 610, jusqu'au EMV 615).
Elle est la première à voir le tombeau vide, Tout son amour éclate enfin dans son cri affectueux qui salue Jésus ressuscité : "Rabbouni !" (EMV 619).
Elle est aussi une des premières personnes à aller vénérer le Golgotha après la Passion de Jésus : "Il y a déjà quelqu’un qui vous y a précédés, dit Jésus ressuscité à ses apôtres craintifs. sans craindre les moqueries et les vengeances, sans craindre de se contaminer. Et pourtant qui vous a précédés avait une double raison de craindre cela" (EMV 630).
Jésus avait prophétisé la fin de vie érémitique de Marie de Magdala : "Il n'y a pas d'autre voie pour toi, Marie, que l'amour. En effet quelle que soit la voie que tu prendras, elle sera toujours amour. Amour si tu rends service en mon nom. Amour si tu évangélises. Amour si tu t'isoles. Amour si tu te martyrises. Amour si tu te fais martyriser. Tu ne sais qu'aimer, Marie. C'est ta nature" (EMV 550). Dans ce même dialogue, Marie de Magdala souhaite le martyre par l'amour. Il lui est accordé : "Quelle grâce de mourir d'amour pour Toi !".